samedi 1 mars 2014

Kaikoura, le paradis au bord de l'océan

Comme dirait Biff Tannen : « La troisième, c’est la bonne ! ». Ayant échoué à nager avec les dauphins  deux fois à Akaroa, nous avons décidé de tenter notre chance ailleurs : à Kaikoura, le paradis des amoureux de cétacés, dont le nom Maori signifie peu poétiquement bouffe de langoustine. Il nous a fallu parcourir pas moins de 180 bornes vers le nord à travers des paysages variés et dépeuplés pour parvenir à cette magnifique bourgade.


Kaikoura offre ce genre de panorama partout. 
Première anecdote, celle de l’autostoppeur bavard et paradoxal. Perdu au milieu des champs, cet ancien skinhead a simplement décidé de continuer son chemin vers Wellington après avoir vu le moteur de sa moto faire « pouf ! » - ce n’est pas grave, ce n’est que du matériel et ça aurait pu être pire, il a noté les coordonnées GPS et ira la rechercher plus tard. Au fil de la discussion, nous avons appris que malgré son racisme initial, il avait eu une collection internationale de petites amies : Russe, Japonaise, Thaïlandaise, Philippine, et j’en passe. « Autant sortir avec l’ennemi ! » Ces expériences lui ont ouvert l’esprit sur les différentes cultures, grand bien lui en fasse !
In fine, nous pouvons observes les
différentes couches sédimentaires
composées de halite et de trucs ainsi.


Après n’avoir pas pris possession de notre chambre pour cause de guichet fermé, nous avons laissé nos victuailles dans le frigo de l’auberge de jeunesse et sommes allés faire une petite marche de deux kilomètres et demi, un chemin qu’il a évidemment fallu rebrousser par la suite. C’est en se déplaçant de pierre en pierre, allant du caillou au rocher, que nous avons rencontré un couple de Chinois tout aussi occupés que nous à capturer en photos l’essence du paysage, qui servira de carburant pour alimenter l’émerveillement et la jalousie de nos proches. Et vous savez quoi ? Le monsieur, il a engagé la conversation en français ! Il parlait même très bien français, je ne savais pas qu’on apprenait le français en Chine et je m’attendais encore moins à ce qu’il sache réellement tenir une conversation en français naturellement. Et vous savez quoi ? On a remarqué le lendemain matin qu’ils étaient à la même auberge que nous !



Bref, nous nous rendions en fait à un parking (quelle drôle de destination pour des personnes se déplaçant à pied !) où une dizaine de touristes étaient au taquet. Non, ils ne nous attendaient pas avec impatience, ils observaient la nature, flore, faune et minéraux sauvages.

Les otaries se camouflent à merveille parmi les rocs.
Après avoir calculé le chemin le plus court et praticable parmi les rocs pour rejoindre notre destination, quelle fut ma surprise de me retrouver nez à nez avec une otarie en train de pachatiser ! Elle a dû me repérer en même temps que je l’ai repérée, me regardant d’un air « je t’ai à l’œil ». De l’extérieur, ça devait donner quelque chose comme ça : elle s’arrêta soudain, revint sur ses pas, brandit son appareil photo et créa une preuve de ce qui venait d’arriver.

Profitant de la marée basse, nous nous sommes avancés un peu plus loin dans la mer sans être mouillés (rochers, je vous dis !) pour tenter de détecter n’importe quelle trace de dauphin. Sans succès. « De toute façon, on en verra demain, de plus près, on nagera avec ! » « Non, je ne me réjouis pas tant que je n’y suis pas ! »


Comment il est arrivé ici celui-là ??
Au retour, on se serait bien affalés sur les lits… les lits ? Ah ben oui, auberge, pas de lit double… Mais de toute façon, il fallait encore manger les délicieuses pâtes au thon préparées la veille avec amour et passer par la case « sanitaires communs » avant de pouvoir prétendre à une dose de sommeil. Une dose de quoi ? Tu rêves ! C’est le cas de le dire. Comme dans toute maison néozélandaise, les murs sont faits en presque-carton. Quelqu’un parle en allemand dans la chambre à côté ? On comprend tout (pour peu qu’on comprenne l’allemand). Quelqu’un s’appuie contre le mur ? On le sent. Quelqu’un sort d’une chambre ? On entend la porte claquer (fichues fermetures automatiques).


Valériane, passiflore, craetegus, je vous aime. Et même malgré ça, la nuit n’a pas été très reposante. Ça fait peur quand on pense qu’on doit nager dans la mer le lendemain matin, on se demande si on sera assez en forme et si on en profitera réellement. De toute façon, pas la peine de se réjouir, on n’y croira que quand on y sera !

Toutes les photos sur Flickr, c'est par ici matelot!




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